14 éleveurs victimes d’une arnaque aux chèques en bois
Le mercredi 14 octobre 2020, une enquête des gendarmes des Hautes-Pyrénées a conduit à l'arrestation puis à la mise en examen d'un individu, un marchand de bestiaux, présumé être le cerveau de l’arnaque. Ce dernier, soupçonné d’être à l’origine d’un trafic entre la France et la Belgique, aurait fait 14 victimes. Il est actuellement arrêté à la maison d’arrêt de Tarbes. Parmi les victimes figure des éleveurs de plusieurs départements d’Occitanie. L’individu n’a cependant pas agi seul. En effet, selon le président du collectif des éleveurs victimes de l’escroquerie, des complices présumés de l’affaire courent toujours.
Un suspect déjà connu pour escroquerie et vol d’animaux
Les enquêteurs de la gendarmerie de Vignec, dans les Hautes-Pyrénées, mènent l’enquête depuis maintenant 3 mois et ont ainsi mis un coup d'arrêt à un vaste trafic de ruminants, ovins et bovins, entre la France et la Belgique. Tout à commencé cet été, le 14 juillet 2020, lorsqu’une plainte collective a été déposée par l’actuel président du collectif des éleveurs victimes d’escroquerie, François Vichard. Ainsi, le 20 août 2020, La France Agricole relatait des arnaques à la vente de bétail.
Et c’est deux mois plus tard, le mercredi 14 octobre 2020, que Denis. C un marchand de bestiaux a été interpellé et placé en garde en vue. En effet, ce septuagénaire est soupçonné d’être le cerveau de ce vaste réseau d’escroquerie d’achats de bétail. L’individu, déjà condamné dans une affaire similaire en 2015 pour escroquerie et vol d’animaux, a été arrêté puis incarcéré en détention provisoire à la maison d’arrêt de Tarbes.
L’enquête, dirigée par le parquet de Tarbes depuis plusieurs semaines, visait la société qui serait basée dans l’Oise. Selon la vice-procureure de Tarbes, les investigations se poursuivent dans le but de recenser toutes les victimes de l’arnaque, qui seraient nombreuses.
Des faux acheteurs de bétail sur les sites d’annonces
Dans cette affaire, les arnaqueurs repéraient donc leurs victimes sur des sites d’annonces en ligne. Leur cible concernait des éleveurs de plusieurs départements d’Occitanie. Comme par exemple des bovins et ovins des départements du Puy-de-Dôme, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées, de l’Ariège et du Cantal. Au total une quinzaine de victimes.
Ce trafic d’animaux vers les marchés aux bestiaux de Belgique était monté dans les moindres détails. En commençant par une arnaque au moment du paiement. Après avoir repéré leurs victimes sur les sites d’annonces comme Leboncoin ou Agriaffaires, les arnaqueurs prenaient contact par téléphone avec les victimes en se faisant passer pour des acheteurs professionnels. Et ce, via la société en question dans l’Oise, Paris Bétail. Une fois le premier contact établi, les escrocs se déplaçaient alors sur l’exploitation agricole pour entamer les négociations de la transaction du bétail. Lors des négociations, les auteurs de l’escroquerie mettaient en avant un prix d’achat supérieur à ceux du marché. Ainsi, ces derniers prétextant avoir une commande à satisfaire, étaient favorables au prix de l’éleveur. Attiré par le prix d’achat proposé par les faux acheteurs, l’éleveur tombait alors dans le panneau.
Les animaux volés et les éleveurs jamais payés
Et c’est au moment de la fin de la transaction, c'est-à-dire au chargement du bétail, que l'éleveur recevait un faux paiement. Soit un chèque en bois. Pour information, le chèque en bois est un faux moyen de paiement car les acheteurs payent avec un chèque sans provisions, c'est-à-dire sans avoir les fonds sur leur compte en banque. Le montant ne peut ainsi jamais être touché par le vendeur. Les victimes de l’escroquerie se sont donc retrouvées dans cette situation délicate où il leur a été impossible de se retourner.
Avec l’aide de complices, le bétail était ainsi volé, transitant jusqu’en Belgique et les éleveurs non payés. Selon le collectif des victimes, le montant qui leur a été volé durant l'affaire pourrait atteindre les 180 000€. Ce collectif représente une quinzaine de victimes mais il en manquerait encore beaucoup qui ne souhaitent pas se manifester par peur de représailles car les arnaqueurs se seraient montrés menaçants avec eux.
Le président du collectif des éleveurs victimes d’escroquerie a annoncé que tous types d’animaux (chevaux, bovins, moutons…) étaient concernés dans l’affaire. Si vous avez été victime de ces agissements, rendez-vous auprès de votre brigade de gendarmerie, il vous sera indiqué les démarches pour déposer plainte.
Attention aux arnaques aux chèques
De nos jours, les chèques de banque sont malheureusement facilement falsifiables. Ils sont donc un moyen de paiement régulièrement utilisé par les arnaqueurs pour des transactions entre particuliers. D’où l’importance de faire attention et de choisir un moyen de paiement sécurisé pour éviter toute arnaque ! Obvy est justement une solution de paiement sécurisé qui se place en tant que tiers de confiance afin de vous assurer des transactions entre particuliers en toute tranquillité. En effet, vous pouvez acheter et/ou vendre sur des sites de petites annonces comme Leboncoin en utilisant comme moyen de paiement sécurisé Obvy, qui vous garantit une protection contre la fraude et la possibilité de se retourner en cas de problème.