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Phenix, la startup qui lutte contre le gaspillage aux côtés des entreprises

La France compte quelques pépites dans l’art de lutter contre le gaspillage. Dans un registre différent de SaveEat que nous avions déjà interviewé, faisons aujourd’hui la rencontre de Phenix. Cette startup au nom bien choisi (le phenix renaît de ses cendres… comme ce que l’on jette pourrait avoir une nouvelle vie), innove dans le traitement des produits afin d’en faire une ressource nouvelle. Là où Phenix se démarque, c’est qu’elle aide les grandes entreprises à bien mieux valoriser leurs produits, tout en soutenant de nombreuses associations. 

Bonjour ! Pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?

Bonjour ! 

Nous, c’est Phenix et nous aidons les entreprises à réduire le gaspillage et à mieux valoriser leurs déchets. 

Convaincus que ce que l’on appelle aujourd’hui « déchets » sont en fait des ressources, si tant est que l’on sait les mettre entre les bonnes mains, nous inventons en permanence de nouveaux débouchés pour les surplus. Concrètement, Phenix imagine une alternative au concept même de déchet en trouvant un nouvel usage pour chaque surpus de nos clients.

Phenix a été fondé il y a 5 ans par Jean Moreau et Baptiste Corval. Ensemble, ils identifient le sujet de la réduction du gaspillage. Il faut dire qu’il y a de quoi faire... Chaque année en France, dix millions de tonnes de nourriture consommable sont jetés à la poubelle ; près d’un tiers de la production alimentaire est détruite sans être consommée, pour de simples défauts d’aspect ou une date de péremption qui approche… les enjeux sont énormes ! Jean et Baptiste commencent à réfléchir au concept de Phenix. L’ambition : donner une seconde vie aux produits, réduire le gaspillage, valoriser les déchets. Pour les fondateurs, les déchets sont une mine de matières premières du 21ème siècle.

Phenix, c’est un business model basé sur le recyclage, le réemploi, la revente et la redistribution de denrées alimentaires au profit d’associations. Concrètement, le déchet est un coût pour l’entreprise. Le modèle de Phenix propose de réduire à la fois le coût de traitement du déchet et la base imposable pour nos clients via le don en nature de leurs surplus.

Au quotidien, nous offrons à nos clients un accompagnement sur le terrain et un outil numérique : notre plateforme d’invendus. Notre plateforme met en relation ceux qui ont des surplus (invendus, scénographie d’une exposition, fins de collections…) et ceux qui en ont besoin (associations d’aide alimentaire, fermes pédagogiques, refuges pour animaux, associations artistiques…). C’est ainsi que nous travaillons aujourd’hui avec plus de 1000 associations et 1000 clients, dont Franprix, Leclerc, L’Oréal, Leroy Merlin, Airbus, mais aussi des musées et des festivals.

En quoi votre entreprise s’inscrit-elle dans une démarche de consommation responsable ? Pourquoi avoir fait le choix de vous orienter vers ce type de projet ?

En s’attaquant au gaspillage, Phenix répond à un triple enjeu :

  • Un enjeu environnemental

Un tiers des aliments produits par la planète, soit 1600 millions de tonnes sont jetées tous les ans. Cela équivaut à ce qu’il faudrait pour nourrir 65 millions de Français pendant 30 ans. 

  • Un enjeu social 

L’effet de ciseau contraignant des associations caritatives et humanitaires dépendantes de la réduction des subventions publiques nationales (en baisse de 3% par an en moyenne sur les 10 dernières années) et européennes et qui doivent dans le même temps répondre aux besoins de publics défavorisés de plus en plus nombreux (publics reconnus, non reconnus et intermédiaires). 

  • Un enjeu économique 

En plus de provoquer des coûts environnementaux inégalés et d’exceller dans le rôle du symbole des excès de notre société, le gaspillage représente pour les entreprises une absurdité économique. Les invendus, surplus de production et déchets sont pour eux une perte sèche ainsi qu’un centre de coûts. En effet, il coûte un hypermarché jusqu’à 150 000 € par an le tri, la collecte, le transport, le traitement et la destruction des déchets. 

Grâce à Phenix, tous les jours, 50 tonnes de nourriture consommable sont sauvées, soit 100 000 repas servis quotidiennement par nos 1000 associations partenaires !

Un camion de livraisons de colis.

Quelles sont vos actualités ? Un scoop à partager ?

En novembre dernier, Phenix a levé 15 millions € pour développer son service en B2C : une application pour les consommateurs qui veulent s’engager contre le gaspillage, tout en mangeant moins cher. L’application Phenix, lancée en janvier 2019, permet aux consommateurs de localiser les commerces qui ont des invendus près d’eux, et de les récupérer à prix réduit. Par exemple, un restaurateur remplit un panier virtuel équivalent à 12 euros de produits bientôt périmés, qu’il ne pourra plus resservir le lendemain : ce dernier sera revendu au prix de 5 euros sur l'application Phenix. Les internautes présents aux alentours reçoivent une notification dès la mise en vente de ce panier. Ils paient en ligne puis peuvent aller retirer leur achat anti-gaspi. Tous types de commerces peuvent proposer leurs invendus. Ainsi, on recense déjà des boulangers, des restaurateurs, des bouchers, des fromagers, mais aussi des fleuristes sur l’app !

Ce nouveau service a été pensé en complémentarité avec nos services historiques, et permet à nos commerces partenaires d’atteindre le zéro-déchet alimentaire, par le biais du don aux associations, de la revente aux particuliers sur l’app, et du don des aliments périmés pour l’alimentation animale (fermes pédagogiques, zoos…). Ainsi, plus de gaspi !

Interface de l'application Phoenix.

Pour l’instant uniquement disponible à Paris, l’application a vocation à s’étendre et sera rapidement disponible à Lyon.

CONTACTS

Site internet : www.wearephenix.com

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